Chez Rigolo Comme La Vie, nous encourageons toutes formes de mobilités qu’elles soient géographiques, liées à un changement de poste ou de responsabilités, de manière temporaire ou définitive. La mobilité est un vecteur de développement pour les collaborateurs qui les vivent et pour les équipes des crèches qui les accompagnent.
Nous vous proposons de rencontrer Youna, animatrice petite enfance, qui a réalisé une mobilité géographique temporaire de 6 mois dans la crèche de Mons-en-Baroeul et Marie, la directrice de la crèche de Roubaix-Noémie, sa crèche “d’origine”.
Youna, comment se déroule cette mobilité ?
Je suis arrivée à la crèche de Mons début mars suite à une proposition de mobilité temporaire de ma directrice Marie. Réaliser une mobilité temporaire a été et est toujours pour moi un beau challenge.
Cela m’a demandé de sortir de ma zone de confort et faire preuve d’adaptabilité mais aussi de laisser place à de nouvelles pratiques.
Heureusement que nous sommes un réseau et que les outils, les process et le projet éducatif sont les mêmes. C’est très rassurant en tant que professionnelle de les retrouver quelque soit la structure.
De nature timide et réservée, j’appréhendais un peu mon intégration dans une équipe déjà constituée de 10 professionnelles.
Il m’a fallu un peu de temps pour me sentir complètement intégrée. Mais l’équipe a été accueillante, souriante et ouverte à l’échange. J’ai su mettre ma petite touche au sein de celle- ci. L’équipe m’a acceptée comme je suis et elle m’ a apporté l’aide et le soutien dont je pouvais avoir besoin au début et encore maintenant !

Grâce aux échanges et à mon sens de l’observation, je me suis adaptée aux besoins individuels de chaque enfant .
M’inscrire dans la continuité de ce qui est proposé à la crèche me tient beaucoup à cœur. J’ai pu aussi partager des petites astuces de mon ancienne équipe à la nouvelle. Les collègues ont été ravies.
La mobilité temporaire me permet de grandir en tant que professionnelle de la petite enfance aussi bien sur notre métier que sur les pratiques du terrain ce qui rend l’expérience très enrichissante. Je ne regrette pas mon choix. C’est une belle expérience qui me fait grandir tous les jours!
Marie, en tant que Directrice de la crèche de Roubaix Noémi, comment as-tu présenté l'opportunité de mobilité à Mons à ton équipe ?
J’ai présenté cette opportunité de mobilité comme un élan de solidarité, un geste collectif fort. J’ai expliqué qu’au-delà d’une aide ponctuelle, une mobilité temporaire permettait une continuité et une vraie stabilité pour la crèche accueillante.
L’idée, c’était de montrer que notre force, c’est notre capacité à nous soutenir entre structures, à faire groupe
J’ai aussi mis en avant l’enrichissement que cela représente pour nous : le fait que Youna puisse vivre une autre organisation, découvrir d’autres pratiques, et revenir avec un regard neuf. Elle pourra nous partager ce qui fonctionne bien là-bas – les fameux « ça marche de Mons » – et nous pourrons en tirer des pistes pour faire évoluer notre propre fonctionnement. C’est vraiment une dynamique gagnant-gagnant.
Que vas-tu mettre en place lors du retour de Youna à Noémi comme accompagnement ?
Je souhaite vraiment que son retour soit un moment de valorisation et de partage. On prévoit un temps d’échange avec l’équipe pour qu’elle puisse raconter son expérience, ce qu’elle a découvert, ce qui l’a surprise, ce qu’elle a apprécié.
L’idée, c’est de capitaliser sur ce regard transformé : cela va nous permettre à la fois de renforcer ce qui fonctionne déjà chez nous, mais aussi d’identifier des pistes d’amélioration, que ce soit sur nos pratiques ou notre organisation. Ce sera aussi une belle manière de reconnaître l’implication de Youna et de montrer que son investissement bénéficie à tous.
As-tu des contacts avec Youna depuis qu’elle est à Mons ?
Oui, on a gardé le lien. Elle est d’ailleurs venue un jour à la crèche, lors d’un bel après-midi ensoleillé, et on a partagé un goûter tous ensemble. C’était un joli moment, à la fois simple et fort. Les enfants étaient ravis de la retrouver, et pour l’équipe aussi c’était important : cela montre que même si elle est en mobilité, elle reste connectée à notre structure.
Avec Sophie, la directrice de Mons, nous avons proposé à Youna de réaliser son ESP en trinôme pour pouvoir échanger sur les objectifs de cette mobilité.
En effet, avec Sophie, nous avons eu l’idée de proposer à Youna de réaliser son ESP en trinôme. Cela permet d’avoir une approche partagée et cohérente autour de cette expérience. C’est un cadre qui favorise les échanges croisés sur les objectifs, les observations, et les apprentissages tirés de cette mobilité.
C’est aussi une façon d’accompagner Youna dans la mise en sens de son expérience, de l’aider à en tirer le meilleur, et de lui montrer qu’elle est pleinement soutenue dans ce parcours.