La séparation intervient souvent dans une vie. La première se passe dès la naissance. Elle est éprouvée de manière individuelle par deux êtres qui auront été en symbiose pendant 9 mois durant. La naissance d’un enfant engendre également la naissance des parents, qu’ils soient biologiques ou non. L’adulte qui fait le choix de devenir parent subit une réelle métamorphose, un nouveau statut qui nécessitera des renoncements, des changements et de beaux moments partagés…
Tout naturellement lorsque l’on parle de séparation, il faut d’abord pouvoir parler d’attachement. Selon John Bowlby (psychiatre et psychanalyste anglais), l’attachement est le fait que l’enfant, pour se développer “normalement” sur le plan social et affectif, ait besoin de créer une relation affective avec un “donneur de soins” appelé encore “caregiver”. L’attachement est nécessaire et vital pour l’enfant. Le tout-petit est totalement dépendant de l’adulte.
L’adulte qui répond aux besoins de l’enfant en lui apportant du réconfort, un sentiment de sécurité devient une figure d’attachement. Il va répondre au besoin physique de proximité de l’enfant lorsque ce dernier aura besoin d’être rassuré : situation de stress, de peur, de colère… C’est lorsque le besoin d’attachement aura été satisfait que le jeune enfant pourra aller explorer le monde sereinement en s’éloignant progressivement de sa figure d’attachement. Ainsi, il est possible de dire qu’il faut d’abord bien s’attacher pour pouvoir se séparer.
L’enfant est donc en capacité de “bien vivre” une séparation si l’attachement est solide. Mais qu’en est-il pour vous, jeunes parents qui subissez cette métamorphose ?
Tiraillés entre l’envie d’être au plus proche de son bébé et l’envie de se retrouver en couple, entre amis ou même seul… vous allez traverser des sentiments complexes et parfois antagonistes.
Une séparation se prépare en amont même si elle est voulue : la conceptualiser et la réaliser sont deux choses différentes.
Dans un premier temps, vous pouvez privilégier les petites séparations, et confier l’enfant à l’autre parent, à un proche familial (grand-parent par exemple). Ainsi, vous intégrerez le fait que votre enfant peut très bien “vivre” sans vous et vous sans lui.
La chose la plus importante et à ne pas négliger est de verbaliser à votre enfant ce qui va se passer. Il est primordial de poser les mots avec lui. Même si votre enfant ne comprend pas forcément tout le sens des mots posés, il comprend par contre toute l’émotion du message qui lui sera partagé…
Que la séparation soit pour quelques minutes, quelques heures ou pour un week-end, vous pouvez également laisser à votre enfant un doudou, un linge avec l’odeur de la maison qui fera office d’objet transitionnel et lui permettra d’appréhender par la situation les sens.
Le mot principal pour bien réussir toute séparation est la confiance… Faites confiance à votre enfant car il a une capacité d’adaptation inimaginable.
La «douleur» de se séparer est bien plus petite que le bonheur de se retrouver.
Une première séparation n’est pas évidente ni pour l’enfant ni pour son parent, et parfois même les suivantes…
Pour que cela se passe le plus en douceur possible et surtout sans stress, plusieurs astuces sont possibles :
A vous de trouver quelle astuce correspondra le mieux à vous et à votre enfant… Et pourquoi pas en inventer une !
Crédit photo : Rigolo Comme La Vie
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