Elle est toute en rondeur et commence à prendre sérieusement forme. La crèche interentreprises deNogent-sur-Seine sort de terre au 27 rue François-Bachimont à la grande joie des partenaires engagés dans le projet. Ceux-ci posaient officiellement la première pierre de l’édifice hier matin, sachant que l’équipement accueillera les premiers enfants en janvier 2023.
«Améliorer l’attractivité de notre territoire avec un constat déjà partagé: une difficulté croissante pour recruter des talents dans nos entreprises.» «Ce projet est né des réflexions que nous avons menées au sein de l’Upren dans le cadre d’un programme de gestion territoriale des emplois et des compétences de 2014 à 2018», a rappelé Robert Larbaletier, président de l’union patronale régionale Romilly et Nogent (Upren): «Un consensus entreprises-collectivités s’est rapidement fait jour pour se donner les moyens d’améliorer, sous toutes ses formes, l’attractivité de notre territoire (…) avec un constat déjà partagé: une difficulté croissante pour recruter des talents dans nos entreprises, et quand ils viennent de l’extérieur du département, de les attirer sur notre territoire.»
L’idée de cette crèche interentreprises a donc été rapidement «validée, d’autant plus que les deux plus grandes entreprises du Nogentais, le groupe Soufflet et le CNPE EDF (centrale nucléaire, NDLR), avaient chacune étudié ce service pour leurs salariés, sans aboutissement concret». Un groupe de travail a alors notamment étudié une crèche similaire créée à «Saint-Parres-aux-Tertres, coconstruite entre le Leclerc et la mairie», exploitée par Rigolo comme la vie, également retenue pour gérer la crèche nogentaise. Le CNPE et le groupe Soufflet (aujourd’hui InVivo) ayant réservé dès 2019 respectivement 10 et 8 berceaux, le projet a pu être lancé concrètement. Puis, il a fallu trouver un terrain, en lien avec la Ville de Nogent. Le choix s’est porté sur une propriété de Troyes Aube Habitat (Aube immobilier à l’époque) «qui a très rapidement accepté de porter l’investissement immobilier et donc de construire et louer au futur exploitant la structure de la crèche».
Sur un terrain de 2550m2, dans un écrin de verdure à deux pas du siège de Soufflet et du centre-ville, la structure s’étendra sur une surface de 380m2 et comprendra un maximum de 31 berceaux. Elle a été conçue par 5-Cinq Architecture. «On a pensé à la rondeur pour deux raisons: premièrement, on se trouve dans un parc et le site est toujours à l’initiative d’une conception originale; deuxième-ent, la courbe est synonyme d’enfance, de douceur», explique l’architecte Didier Fèvre. Un investissement de plus de 760000€ pour Troyes Aube Habitat (TAH) qui n’a pas été un long fleuve administratif tranquille puis qu’une demi-douzaine de projets ont dû être émis pour arriver à la réalisation, comme l’a souligné Bertrand Chevalier, président de TAH. Après avoir terminé les travaux de maçonnerie, d’étanchéité et la pose des menuiseries extérieures d’ici à quelques semaines, Troyes Aube Habitat passera le relais à la société GIFIP Holding-SNT-SRT pour l’aménagement intérieur de la crèche.
En plus des deux entreprises, la Ville de Nogent-sur-Seine a réservé également quatre berceaux au sein de cette crèche «extrêmement attendue», comme l’a souligné la maire Estelle Bomberger-Rivot qui espère ainsi contribuer à développer l’offre d’accueil des jeunes enfants dans la commune mais aussi donner une «vision moderne de la collectivité employeur». Séraphin Doni, président de la Caisse d’allocations familiales de l’Aube, a aussi tenu à souligner le fait que la CAF finance le projet à hauteur de 356000€ et l’accompagnera à hauteur de 230000€ dans son fonctionnement chaque année. «Cela permettra de recevoir 40-45 enfants», explique aussi Jérôme Obry, directeur général de Rigolo comme la vie, en précisant que toute entreprise, profession libérale ou encore collectivité pourra réserver des berceaux pour ses collaborateurs. En plus, de Soufflet-InVivo, la centrale et la Ville, Rigolo comme la vie est d’ailleurs «en contact avec d’autres réservataires» potentiels.
Sroger@lest-eclair.fr Sandra Roger
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