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Quand l’enfant découvre son corps

Rigolo Comme La Vie

Vous vous posez des questions ? Pouvez-vous prendre sereinement votre bain avec votre bébé ? Comment devez-vous nommer son sexe ? Il a des comportements gênant en public ?

Pas toujours facile de trouver les bons mots pour parler d’intimité.

On fait le point avec un psychologue partenaire du réseau Rigolo Comme La Vie pour vous aider gérer « l’intime » au quotidien.

Le plaisir avant tout

Les bébés s’intéressent au plaisir avant même de venir au monde. Eh oui, certains sucent déjà leur pouce dans le ventre de leur mère !
Ils entrent dans le stade oral dès la naissance et la satisfaction de leurs besoins primaires leur procure du plaisir : plaisir de succion et de satiété. Le bébé cherche en dehors des temps de repas à retrouver ce plaisir avec son pouce, sa tétine ou des jouets… Tout passe par la bouche !
Progressivement, l’enfant investit d’autres parties de son corps. Vers 15 mois, c’est le stade anal : en apprenant la propreté, l’enfant apprend aussi qu’il peut exercer un contrôle sur son corps.

La découverte de l’autre…et de la pudeur

L’évolution de l’enfant se poursuit. Du stade anal, il passe, à partir de 3 ans, à la découverte de ses organes génitaux et à ceux de ses proches : frère, sœur, copain mais aussi parents. C’est le moment de jouer au « docteur » ! C’est le stade phallique.
C’est à cet âge que survient le complexe d’Œdipe. L’enfant rejette inconsciemment le parent du même sexe, pour tenter de séduire maman ou papa.

Vers l’âge de 3 ans, la curiosité de l’enfant pour la sexualité se développe, et c’est à cette période qu’il devient essentiel de rattacher la nudité à un contexte et à un lieu. « Je me déshabille dans la salle de bain pour me laver. »
De la même manière qu’on apprend à l’enfant comment être propre ou comment s’habiller, on peut aussi lui apprendre qu’il ne peut pas être nu n’importe où, n’importe quand.

Apprendre la pudeur permet d’humaniser la sexualité, de comprendre qu’elle est différente de celle des animaux. La formation à la décence chez l’enfant est un développement important dès le plus jeune âge.
Aborder l’intime et la pudeur, c’est aussi l’occasion d’apprendre à votre enfant que son corps lui appartient, que personne ne peut toucher ses parties intimes, personne ne peut le forcer à les montrer.

Quant à vous, pouvez-vous vous montrer nu devant vos enfants ?
Et jusqu’à quel âge ?

Le rapport à la nudité est propre à chaque famille et différent selon les cultures et les traditions.
Il faut avant tout éviter de diaboliser le corps. Les parents ne doivent pas forcément cacher leur corps de façon intentionnelle. Cependant vivre n’est pas admis en société. Il est important de faire la différence entre vivre nu et passer nu d’une pièce à l’autre (le nu imposé et le nu fortuit).

La masturbation chez l’enfant

Très jeune, l’enfant découvre les parties de son corps, son nez, sa bouche, son sexe…, il les expérimente. Lors de l’exploration il découvre aussi qu’en caressant ses parties intimes, il peut ressentir du plaisir. La masturbation commence à un âge précoce.
C’est un phénomène absolument naturel, aucunement pathologique mais associé au développement de l’enfant.

Il est conseillé de ne pas punir l’enfant pour ne pas créer l’angoisse ou la culpabilité chez lui. On peut lui expliquer qu’il existe certaines chose qu’il peut faire avec ou devant d’autres personnes et d’autres non.
Cette activité le détend, le calme. Il est observé que lors des situations particulières de la vie (par exemple la naissance d’un petit frère ou d’une petite sœur, le début de l’école ou la séparation des parents…) la masturbation est plus fréquente chez le jeune enfant.

Les mots pour le dire

La plupart des parents reprennent le nom donné par leurs propres parents : le classique « zizi », « zézette » pour le petit garçon ou « pépette », « kiki » pour les petites filles… Certains donnent le même nom pour les organes génitaux du petit garçon ou de la petite fille et d’autres préfèrent l’originalité et la poésie : comme « libellule » ou « petite fleur ». Une chose est sûre, c’est qu’il n’y a pas de règles pour choisir le bon terme.

Cependant, il est bienvenu de leur apprendre les véritables noms de ces organes. Cela permet de ne pas toujours être dans les expressions familières ou puériles pour ce qui touche aux organes génitaux et donc à la sexualité.

Donner le vrai nom à ces parties du corps humain, c’est les désigner comme des organes à part entière.
Bien sûr, il n’y a pas de recette miracle, le plus important est de respecter l’enfant, d’être naturel et de ne pas se forcer à suivre à la lettre des conseils qui ne vous correspondent pas !

Vous avez une question ? Les professionnels des crèches RIGOLO COMME LA VIE sont disponibles pour vous. N’hésitez pas à les interroger.

Crédit photo : Oksana Kuzmina/Adobe