La découverte de la continence
Rigolo Comme La Vie
Rigolo Comme La Vie
Le printemps arrive et avec lui, comme chaque année, le temps des inscriptions à l’école. Et qui dit inscription à l’école dit, bien souvent, une montée d’angoisse et de pression quant à l’acquisition de la continence des enfants.
Nous allons dans cet article vous donner quelques astuces et informations pratiques qui vous seront utiles pour accompagner au mieux votre enfant dans cette étape importante.
Vous remarquerez que nous parlons ici volontairement de continence et non de propreté. En effet, pour valoriser l’estime de soi de votre enfant, nous vous conseillons d’utiliser des formulation de phrases positives, par exemple “Gabin commence à aller sur le pot”, “Louise porte encore une couche à la sieste” plutôt que le “elle n’est pas propre” qui pourrait sembler réducteur. Les enfants, même très jeunes, sont très à l’écoute de ce que l’on dit d’eux, et ils sont particulièrement sensibles aux paroles valorisantes.
Le sphincter est un muscle, qui entoure un orifice et permet de fermer ou d’ouvrir celui- ci. Le cerveau doit recevoir l’information que la vessie est pleine, et doit émettre l’ordre au sphincter urétéral de se fermer (pour se retenir) ou d’ouvrir (pour uriner). Pour se repérer, ce moment arrive souvent en même temps que le fait de savoir descendre et monter un escalier marche par marche (comme un adulte) ou enlever et remettre un vêtement seul.
L’enfant doit aussi être en capacité de communiquer pour exprimer son besoin, soit par des mots simples, soit par des gestes (retrouver-les dans la rubrique baby sign associé à la parole).
Votre enfant a avant tout besoin d’autonomie, d’avoir envie de faire seul, cela peut prendre plus ou moins de temps selon les enfants. Certains enfants se portent plus volontiers vers le langage, ou la motricité, alors que d’autres ont un fort besoin d’autonomie dans les soins quotidiens (par exemple, un enfant qui veut choisir et mettre ses habits lui-même).
C’est pourquoi on ne peut pas attendre la même chose de tous les enfants au même moment. L’enfant va aussi devoir apprendre à se retenir d’un soulagement immédiat, à rechercher les conditions qui lui permettront de se soulager (pot, wc). Assurez-vous qu’il sache où trouver le pot ou que les WC soient facilement accessibles.
Même si l’acquisition de la continence peut s’avérer être un enjeu de taille, il faut faire attention à ne pas forcer son enfant au risque de le bloquer, ou de freiner son acquisition; d’autres enjeux peuvent s’installer (opposition, conflit…).
Il faut comprendre qu’il y a beaucoup de choses qui peuvent se jouer pour l’enfant; la perte d’un moment de soin en individualité avec l’adulte (le moment du change, dont il est habitué depuis tout petit, qui peut être un moment de bien être relationnel), il y a aussi la peur du “lachage” dans le pot (qui peut provoquer chez lui certaines angoisses liées au sentiment de disparition ou anéantissement, d’une perte d’une partie de soi). On peut aussi avoir tendance malheureusement à transformer quelque chose d’ordre physiologique (l’action d’uriner, de déféquer) par quelque chose de l’ordre de la relation; “je le fais pour que mon parent soit fier de moi”).
Faites confiance à sa capacité de développement, soyez à l’écoute de ses besoins, de ses demandes, ne cherchez pas à les anticiper.
Gardez en tête la nuance entre apprentissage et acquisition. On ne peut forcer une acquisition, mais on peut l’encourager ou au contraire la retarder en y ajoutant des enjeux psychologiques.
Soyez vigilants à la notion d’intimité. De même que vous ne voudriez pas que l’on vous observe aux WC, l’enfant a également besoin que l’on respecte son intimité, ainsi que le temps qu’il pourrait mettre sur le pot ou les toilettes.
Crédit photo : Rigolo Comme La Vie
