Qu’il s’agisse d’un hamster, d’un chat, d’un chien ou d’une souris, le rôle structurant de l’animal de compagnie auprès de l’enfant a été démontré plus d’une fois par de nombreux spécialistes.
Véritable membre de la famille, l’animal est le compagnon qui va suivre l’enfant dans toutes ses évolutions avec constance et fidélité.
L’animal joue un rôle « d’éponge affective ». Il permet aux enfants d’exprimer leurs sentiments positifs ou négatifs. Boris Cyrulnik, psychiatre et éthologue, explique que « l’animal nous fait du bien parce qu’il déclenche en nous une émotion non angoissante, qui est au contraire stimulante, apaisante ».
Il s’en sert comme support pour exprimer ce qu’il n’est pas encore capable de formuler : ses propres besoins, sa frustration … L’animal joue donc un rôle de tranquillisant, il apporte à l’enfant une stabilité affective.
L’enfant aiguise son sens de l’observation. Très vite il sait décoder les signaux envoyés par son chien ou son chat : ronronnements, mouvements de la queue, postures… Il acquiert ainsi la compréhension de la communication non-verbale. L’inverse est aussi vrai : le chien ou le chat est lui aussi parfaitement capable de décrypter les émotions d’un enfant et de s’y adapter sans agressivité.
Pour l’enfant, avoir une responsabilité est source de satisfaction et de valorisation. L’enfant va pouvoir prendre des initiatives pour apporter le bien être à son animal de compagnie : laver le bocal, donner des croquettes…. L’enfant se voit donc reconnu dans ses capacités à répondre aux besoins d’êtres vivants, et cela joue un rôle très positif dans sa construction.
Attention cependant de ne pas lui confier de responsabilités trop lourdes trop tôt. La vie de votre animal ne doit pas dépendre de votre enfant quel que soit son âge !
En effet, vivre avec un animal c’est aussi vivre les grandes étapes du cycle de la vie : de la naissance à la mort, en passant par la reproduction, la maladie et la vieillesse. Il est important de savoir parler à l’enfant de ses étapes avec précaution. De même lorsque l’animal meurt, il est important de l’enterrer en bonne et due forme selon Boris Cyrulnik, « on ne peut pas jeter à la poubelle un être que l’on a aimé ». De même qu’il est important d’attendre un certain temps avant de reprendre un autre animal sans quoi, l’enfant aurait tendance à penser que les êtres vivants, y compris lui-même, sont interchangeables.
Les enfants solitaires, timides, fragiles, handicapés, vont trouver auprès de l’animal une compréhension, une écoute, une fidélité et un réconfort hors-pair. L’animal peut aussi jouer un rôle important lors de la séparation des parents. L’enfant va se projeter et se confier à lui. C’est pourquoi le maintien de l’animal à quatre pattes est essentiel, quel que soit le principe de la garde entre le père et la mère.
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