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Comment la crèche favorise l’autonomie

Rigolo Comme La Vie

Dès son arrivée en structure d’accueil l’enfant fait un grand pas vers l’autonomie, après l’adaptation, il va passer sa première journée sans ses parents… découvrir un nouvel espace, de nouveaux jeux, et de nouvelles personnes :

Un vrai terrain d’apprentissage qui mène vers l’autonomie.

 

Ces activités sont primordiales dans l’apprentissage à l’autonomie, elles offrent aux enfants des occasions privilégiées de développer leur habilité, et d’acquérir des gestes autonomes.

L’arrivée à la crèche

L’enfant connaît bien l’emplacement de son casier, s’il marche il est à sa hauteur et peut se servir seul, ranger ses chaussures et son manteau, s’asseoir sur une petite chaise, mettre ses chaussons. Dans ce lieu qu’il connaît bien, où il est en sécurité, il a vite envie de faire un maximum de choses seul. Un bisou au parent et c’est parti pour une journée pleine de découvertes et de redécouvertes.

Un espace pour les plus petits

Dans les crèches Rigolo Comme La Vie, des espaces pour les plus jeunes sont au cœur de la salle de vie des crèches. Ainsi les plus petits sont en interaction avec les grands et ces derniers se responsabilisent face aux plus petits.

Dans cet espace, des jeux d’éveil sont installés autour de l’enfant afin de le stimuler à se mouvoir seul. Poussé par la curiosité, il aura l’envie d’atteindre le hochet à quelques centimètres de lui et finira son effort par une roulade. On ne met jamais l’enfant dans une position qu’il n’a pas acquis par lui-même. Il s’agit de le laisser faire ses propres expériences sous le regard sécurisant et l’encouragement de son entourage.
Pour accompagner l’enfant dans l’autonomie, nous l’entourons d’outils lui permettant de prendre conscience de son corps et de ses compétences : une rampe fixée devant un miroir par exemple. Lorsqu’il s’appuie sur la rampe pour se mettre debout, l’enfant constate sa démarche et son effort.

L’espace et les jeux libres

Il est important d’identifier les espaces avec des repères visuels qui permettent d’associer les activités à des lieux : un espace pour faire des parcours de psychomotricité, un autre avec des coussins pour la détente, un coin cuisine avec les poupées, un coin garage…L’espace doit être sécurisant, accueillant et attractif afin que les enfants l’investissent et l’explorent librement. A l’aide de ces espaces de jeux symboliques, l’enfant imite des gestes, des attitudes déjà observés et devient inconsciemment un être autonome.
Si nous laissons une poupée dans les bras d’un enfant, nous remarquons qu’il essaye de lui mettre une couche ou de le déshabiller. Par imitation, il va ensuite essayer sur son propre corps, à mettre son gilet et le boutonner, à retirer ses chaussons, etc.

L’aménagement de l’espace est très important pour que l’enfant puisse construire ses moments de jeu seul.
Nous donnons des repères à l’enfant via l’aménagement de l’espace, mais également en étant présent pendant les temps de jeux. Pour cela, nous nous mettons à la hauteur des enfants. Pour les bébés, nous passons du temps avec eux dans le parc. Pour les plus grands, l’objectif est de s’assoire avec eux, de ne pas changer de place, d’être disponible pendant le temps du jeu, d’être à l’écoute. Cette présence physique et fixe permet de rassurer l’enfant à distance par un mot ou un regard bienveillant. Elle lui donne un point de repère, une stabilité et de l’encouragement. « – Quoi qu’il arrive ! » se dit l’enfant, « je peux jouer en toute sécurité ».

Un sentiment de confiance se crée entre l’enfant et le professionnel, pour laisser place petit à petit à une relation affective. Ainsi, l’enfant peut s’épanouir en toute confiance et devenir autonome.

Le rangement

A différents moments de la journée, nous demandons aux enfants de ranger les jouets. Afin qu’ils puissent être acteur, le mobilier est pensé et adapté à leur taille. Tous ont la possibilité de participer au rangement des jeux et de leur doudou.
Chanter une petite comptine, taper dans les mains en rythme… cela indique aux enfants qu’il est l’heure de changer d’activité donc de ranger, les plus grands aident les plus petits. Dans le but de les rendre davantage autonome et favoriser la reconnaissance des jouets, dans certaines structures, nous avons collés des photos sur chaque tiroir représentant l’emplacement du jouet. Et quand tous les jeux sont à leur place, les enfants sont fiers.

Le temps du repas

Les enfants participent avec beaucoup d’enthousiasme au temps du repas. Nous leurs donnons des « responsabilités ». A tour de rôle, chacun va servir les bavoirs et les couverts. C’est avec un grand sourire que votre enfant s’amuse à distribuer les assiettes pendant que son copain aide son voisin à accrocher son bavoir dans le cou. Dans certaines crèche, une fois installés, ils peuvent se servir seul les légumes et la viande.
Il en est de même pour débarrasser la table. Tous sont sollicités pour aller mettre sa cuillère, son verre, dans la cuisine ou sur un chariot. L’enfant peut se dire qu’il est « capable de faire » et se reconnaît comme une personne compétente. Ayant acquis un peu plus d’autonomie, votre enfant peut s’assoir à table et faire la connaissance d’une « cuillère ». Selon ses compétences, nous sommes parfois amenés à l’aider avec une deuxième cuillère.

Après avoir observé l’enfant et en accord avec son parent, chaque matériel est adapté pour favoriser l’apprentissage. Par exemple, il va découvrir le bec verseur avant le verre. Notre rôle est d’adapter le matériel à l’enfant en fonction de ses compétences. Pour les enfants en situation de handicap, il ne s’agit pas de donner le repas à la cuillère mais dans la mesure du possible de les rendre acteurs de leurs gestes. Nous les accompagnons par le regard, la parole, et si nécessaire en soutenant le geste. Du matériel permettant de faciliter les gestes est installé (tapis anti-dérapant, cuillères ergonomique).

Le coucher et le levé de sieste

Avant d’aller dormir, votre enfant, se déshabille et range ses vêtements dans la nurserie avec la présence de l’adulte. Ayant le mobilier à sa hauteur tel que son casier, ceci facilite ses actions. Notre présence est nécessaire pour l’encourager ou le guider. Nous restons disponible près de lui et l’aidons, si besoin, tout en lui montrant « comment faire ». Il arrive parfois que cela prenne du temps.

Pour les plus petits, nous donnons de l’importance à dire à l’enfant quels actes nous réalisons pour le préparer à la sieste. Avec la répétition, l’enfant saura nommer les différentes parties de son corps et saura que sa chaussette se met à son pied. Un peu plus tard nous lui proposerons d’essayer avec notre aide. Se sont les premières démarches afin de l’aider à devenir autonome.
La dernière étape avant d’aller à la sieste. Là encore l’aménagement du mobilier est pensé pour favoriser l’autonomie des enfants.